La RSE concerne tout type d’entreprise, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité.
Depuis quelques années, les grandes entreprises de plus de 500 salariés et les sociétés non cotées sont soumises à l’élaboration et à la publication de leurs impacts environnementaux et sociaux à travers un reporting extra-financier.
Le reporting extra financier d’une entreprise consiste à présenter, de manière transparente, les informations sociales, sociétales, environnementales et de gouvernance liées à son activité et à son organisation auprès de l’ensemble de ses parties prenantes.
Les données publiées concernaient, jusqu’alors, les informations financières de l’entreprise.
Néanmoins, un constat a été posé sur la nécessité de publier des informations non financières plus larges qui inclue des informations d’ordre social et environnemental. Ainsi, un cadre réglementaire s’est peu à peu développé autour du reporting extra-financier.
La première loi relative à l’obligation de reporting extra-financier est la loi du 15 mai 2001. Elle a été suivie par la loi du 12 juillet 2010 qui a structurée le cadre du reporting extra-financier (informations à publier, champ d’application, …).
Le décret du 24 avril 2012 relatif aux obligations de transparence des entreprises a apporté de nouveaux éléments sur le reporting extra-financier en terme d’élargissement du périmètre des entreprises soumises à l’obligation, les informations à fournir réparties en trois thématiques (sociales, environnementales et engagements en faveur du développement durable), l’introduction de la notion « se conformer » ou « expliquer » et l’information des mesures prises par les entreprises soumises à vérification.
Enfin, le décret du 19 août 2016 a intégré deux nouveaux critères dans le reporting extra-financier en matière d’économie circulaire et d’actions de lutte contre le gaspillage alimentaire, ainsi que sur les émissions directes, les émissions indirectes liées à l’énergie nécessaire aux activités de l’entreprise et les émissions significatives.
Ainsi, la France a transposé la directive européenne du 22 octobre 2014 relative à la publication d’informations non financières. Elle prévoit que certaines grandes entreprises et grands groupes doivent élaborer un reporting sur la politique environnementale, sociale et de gouvernance, son résultat sous forme d’indicateurs clés de performance ainsi qu’un descriptif des principaux risques associés et la manière dont ils sont gérés par les entreprises.
Avec l’ordonnance n°2017-1180 du 19 juillet 2017 et le décret n°2017-1265 du 9 août 2017, les sociétés formalisent dorénavant une déclaration de performance extra financière qui inclut deux critères sur le changement climatique :
- Les mesures prises pour l’adaptation aux conséquences du changement climatique ;
- Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les moyens mis en œuvre fixés volontairement à moyen et long terme.
Le nouveau dispositif introduit une approche par la matérialité et la pertinence. Les entreprises doivent présenter des informations spécifiques en fonction des principaux risques inhérents à leurs activités et aux politiques mises en œuvre pour y répondre avec les indicateurs clés et les résultats associés.